Chaque année depuis 2009, le 4 mars est désigné Journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle. Bien qu’il y ait des exceptions, l’exploitation sexuelle concerne essentiellement les femmes et les enfants, et il s’agit d’un problème d’ampleur mondiale. On estime qu’à chaque seconde de la journée, huit femmes, filles et souvent jeunes garçons en moyenne, sont piégés par des réseaux criminels internationaux dont le seul but est de les exploiter sexuellement, de les trafiquer et de les asservir. Ce processus les prive évidemment de leurs droits humains fondamentaux, notamment de leur droit à la liberté, de leur dignité, de leur droit de vivre là où ils le souhaitent et du droit de contrôler leur propre corps.

Cette journée se veut un moment pour sensibiliser et mobiliser les gouvernements, les institutions et le public au fléau de l’exploitation sexuelle à travers le monde. L’exploitation sexuelle est, selon plusieurs, une des pires formes de violation des droits humains en reléguant la victime au simple statut de marchandise. Ensemble, luttons contre l’exploitation sexuelle!




Bien que le problème soit mondial, certains endroits sont plus vulnérables que d’autres. Il s’agit notamment de régions de l’Asie du Sud-Est, de l’Europe de l’Est et de certains pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Les femmes victimes de la traite en provenance de ces régions sont généralement emmenées dans les pays de destination du monde dit développé à des fins de prostitution.

Bien que le problème soit mondial, certains endroits sont plus vulnérables que d’autres. Il s’agit notamment de régions de l’Asie du Sud-Est, de l’Europe de l’Est et de certains pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Les femmes victimes de la traite en provenance de ces régions sont généralement emmenées dans les pays de destination du monde dit développé à des fins de prostitution. Bien que les adolescentes plus âgées puissent être impliquées dans ce trafic, les filles et les garçons plus jeunes qui sont impliqués dans l’exploitation sexuelle resteront généralement à proximité de leur région d’origine. L’UNICEF estime que plus de 3 millions d’enfants dans le monde sont touchés par la prostitution et que les enfants représentent plus d’un tiers de tous les travailleurs du sexe en Asie. (…)

 Les conséquences de l’exploitation sexuelle

Une étude menée en 2006 en Europe, sur environ 200 femmes ayant été victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle, a recensé les symptômes de problèmes physiques, sexuels et mentaux développés par celles-ci. Cette même enquête a montré que la majorité d’entre elles ont subi de nombreux sévices physiques et sexuels avant (59%) et pendant (95%) leur période d’exploitation, et présentaient également de multiples problèmes de santé physique et mentale. Les symptômes physiques les plus courants sont la fatigue, les infections sexuellement transmissibles, les maux de tête, les douleurs au dos et la perte de poids importante.


L’Organisation internationale du travail (OIT) estime que près d’un million de personnes sont victimes chaque année de la traite à des fins d’exploitation sexuelle. Bien que 98 % soient des femmes et des filles, ce nombre comprend également un nombre important de garçons et de jeunes hommes. Les principaux crimes internationaux sont le trafic de drogues et d’armes, mais le trafic sexuel suit de près et est maintenant une industrie criminelle internationale très lucrative. Selon l’OIT, la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle rapporte entre 7 et 12 milliards de dollars par an lors de la  » vente  » initiale. Cependant, une fois que les victimes de la traite arrivent dans le pays de destination et sont exploitées, 32 milliards de dollars supplémentaires seront générés par  » l’industrie « .

Dans la plupart des pays, il est illégal d’utiliser Internet pour accéder à du matériel montrant des images de certains actes sexuels, en particulier ceux impliquant des enfants ou des jeunes. Outre son caractère abusif, la majeure partie de ce matériel n’aurait été produite qu’à la suite d’une certaine forme de coercition. Chaque fois que de tels documents sont visionnés, les producteurs sont encouragés à en produire davantage, ce qui se traduit par un plus grand nombre d’enfants victimes d’abus.

L’importance de la journée à travers le monde

La Journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle vise à attirer l’attention sur ce problème mondial majeur. Comme c’est souvent le cas pour les affaires qui prospèrent dans les couches les plus sombres de la société et qui sont au bord de l’illégalité, l’exploitation sexuelle passe souvent inaperçue.



Même les pays riches sont touchés. Un rapport publié en 2001 suggérait qu’aux États-Unis, 300 000 enfants couraient le risque d’une exploitation sexuelle qui pouvait être considérée comme commerciale.


La triste vérité est que ce commerce désagréable est capable de détruire la vie d’innombrables personnes chaque année, mais c’est un commerce qui ne peut fonctionner que grâce aux demandes perverses des autres. La réponse est d’éliminer ces demandes et il n’y aura plus besoin d’approvisionnement, mais c’est une tâche très difficile.

Au moins, en organisant une journée spéciale, il y a une chance de mieux faire connaître le problème à l’échelle internationale et c’est certainement un pas dans la bonne direction.