Externalisation de la gestion des appels quels sont les avantages 

La Journée internationale contre l’utilisation d’enfants soldats est célébrée le 12 Février de chaque année. C’est à cette date, en 2002, que le Protocole facultatif à la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés est entré en vigueur : un instrument juridique ad hoc qui établit qu’aucun enfant de moins de 18 ans ne peut être enrôlé de force ou utilisé directement dans des hostilités, ni par les forces armées d’un État ni par les groupes armés.  Le recrutement d’enfants est une violation très grave des droits des enfants, qui sont privés de leur enfance.  Indéfini et facilement soumis, les enfants sont plus faciles à transformer en soldats loyaux. Enlevés et retirés de leurs foyers, de nombreux enfants soldats ont souvent survécu aux massacres de leurs familles. Exposés à la violence et aux atrocités qui mettent en péril leur existence entière, ces enfants sont contraints de se battre, de transporter des fournitures, de jouer le rôle d’espions ou de boucliers humains.  De nombreuses filles sont maltraitées comme esclaves sexuelles par des soldats adultes et, lorsqu’elles parviennent à s’échapper, elles subissent le traumatisme et la stigmatisation de l’emprisonnement dans les milices armées.

Malgré les accords internationaux, il existe de nombreuses régions du monde où ce phénomène est encore répandu. En Somalie, par exemple, selon le dernier rapport du Secrétariat général des Nations Unies, en 2017, plus de 2 000 enfants ont été recrutés par des groupes armés, près de 1 000 ont été tués ou mutilés. Ce sont souvent les enfants qui mènent les guerres du monde contemporain, parce que les conflits actuels sont si brutaux qu’ils ont effacé de la conscience la valeur de l’enfance et l’inviolabilité des plus sans défense. On estime en effet que 250 000 enfants sont activement impliqués dans des conflits, utilisés pour combattre, pour tuer mais aussi pour espionner des ennemis, pour transporter du matériel, pour servir de boucliers humains.

Ces dernières années, l’intensification et l’escalade des conflits dans le monde ont exposé les enfants à une violence incroyable : victimes d’abus, d’enlèvements, de tortures, de mutilations, sont engagés et endoctrinés pour devenir des meurtriers féroces, auxquels ils ne sont plus laissés le choix. Et la propagation du phénomène est alarmante.

250 000 enfants soldats dans le monde

Plus d’un milliard d’enfants vivent dans 42 pays touchés, entre 2002 et aujourd’hui, par des conflits violents. Dans ces mêmes territoires, au cours des 15 dernières années, un milliard d’adolescents ont été exposés au risque de recrutement. Ces enfants sont exploités par les armées de l’État, les paramilitaires et les groupes rebelles et, à l’heure actuelle, 40 % des cas à enrôler sont également des filles. Parmi les pays où le phénomène est le plus répandu figurent la Syrie, le Mali, la République démocratique du Congo, mais aussi la République centrafricaine, le Tchad, la Somalie, les Philippines, le Yémen et puis il y a le Sud-Soudan, un pays pour lequel le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé sa profonde préoccupation. Le nombre de personnes fuyant le Sud-Soudan a, en fait, atteint un pic de 1,5 million depuis le début du conflit en décembre 2013. Plus de trois ans après le début du conflit, des enfants continuent d’être recrutés par les forces et groupes armés : selon l’Unicef, 1 300 enfants ont été recrutés en 2016. Depuis 2013, 17 000 très jeunes soldats ont été employés dans ces territoires. Mais les chiffres recueillis par l’Unicef et ses partenaires vont au-delà : au cours des trois dernières années, en effet, 2 342 enfants ont été tués ou mutilés, 3 090 enlevés, 1 130 victimes d’abus sexuels. Au total, 1 932 enfants ont été libérés par les forces et groupes armés, 1 755 en 2015 et 177 en 2016.

Message de l’UNICEF

Actuellement, 172 États ont signé le Protocole facultatif et 153 l’ont ratifié en s’engageant à ne pas recruter dans leurs forces armées des personnes âgées de moins de 18 ans. Mais il existe un décalage entre les obligations assumées par les pays et leur pratique effective. On estime en effet que si, entre 1998 et 2008, au moins 25 États ont fait usage de mineurs dans leurs forces armées, aujourd’hui (plusieurs années plus tard), ils sont 23, soit deux de moins. « Nous ne pouvons pas attendre la paix pour aider les enfants pris au piège des guerres « , dit le président de l’UNICEF Italie, Giacomo Guerrera, selon lequel il est nécessaire  » d’investir dans des interventions concrètes pour les tenir à l’écart des lignes de bataille, notamment par l’éducation et le soutien économique. Rien qu’en 2015, l’Unicef a permis la libération de plus de 10 000 enfants des forces ou groupes armés et en a aidé 8 000 à se réinsérer. Pour commémorer cette journée, l’Unicef a lancé une nouvelle vidéo-animation qui raconte l’histoire vraie de James, un enfant kidnappé par un groupe armé au Sud Soudan et contraint de combattre, libéré en juillet 2017. L’animation ne montre que quelques-unes des nombreuses odyssées auxquelles les enfants utilisés par les forces et groupes armés ont été confrontés. https://www.youtube.com/watch?v=09Rm7931fes&feature=youtu.be .

Des enfants libérés en 2018 par des groupes des environs de Juba, Bentiu, Pibor et Western Equatoria ont été placés dans un programme de réinsertion dirigé par l’Unicef et ses partenaires. Exemples de services fournis par les programmes de réinsertion : soins médicaux, soutien psychosocial, éducation formelle et formation professionnelle. Depuis le déclenchement de la guerre civile en 2013, l’UNICEF a appelé toutes les parties au conflit au Sud-Soudan à respecter les droits et la protection des enfants en vertu du droit national et international, à respecter leurs engagements et à démobiliser des milliers d’enfants dans les groupes et les forces armées.  

Les solution:

L’éducation est essentielle pour sauver ces jeunes vies brisées par la violence et la brutalité. Lutter contre la pauvreté, comme le souligne Amnesty International, lutter contre la violence à l’égard des filles, lutter contre l’impunité, travailler avec les communautés locales, travailler sur des programmes de réinsertion, lutter pour le contrôle du commerce des armes… sont les réponses pour éradiquer l’utilisation des enfants soldats.