Les Nations Unies sont un symbole éternel du triomphe de la paix, de l’espoir et de la vérité, mais en même temps un rappel que ces valeurs sont très fragiles et qu’elles doivent constamment être maintenues et enrichies. De plus, chaque être humain a le devoir universel de travailler continuellement à leur préservation et à leur promotion. La défaite de la vision fasciste du monde en 1945 n’était que la première étape dans le processus de réalisation du projet sans doute le plus ambitieux et le plus complexe de l’histoire de l’humanité.
- Cette date a été choisie par l’Assemblée générale des Nations Unies pour commémorer la vie et la mort de Mgr Arnulfo Romero, archevêque d’El Salvador. Il a été assassiné le 24 mars 1980 pour avoir dit la vérité au pouvoir au Salvador, exigeant justice et paix pour ses concitoyens.
Donc chaque année, l’Organisation des Nations Unies célèbre l’anniversaire de sa mort en honorant la mémoire les victimes de violations flagrantes des droits de l’homme et la promotion de l’importance du droit à la vérité et la justice. Le droit à la vérité – qui est à la fois un droit individuel et collectif – est essentiel pour les victimes, mais aussi pour la société en général. La découverte de la vérité sur les violations des droits de l’homme commises dans le passé peut aider à prévenir les violations des droits de l’homme à l’avenir.
- Les chiffres montrent que de nouveaux cas émergent régulièrement partout dans le monde. Derrière chacun de ces cas, il y a de nombreux proches déchirés par le sort de leur disparu, balançant entre espoir et désespoir, attendant des nouvelles, quelles qu’elles soient.
Les gouvernements ont en effet le devoir de défendre le droit à la vérité. Un État doit lutter contre les dénégations d’abus en préservant les documents et en ouvrant des archives. Ces documents peuvent éclairer les commissions de vérité, les cours de justice, les monuments commémoratifs et les recherches sur les disparus, qui servent tous à découvrir et à reconnaître la vérité sur ce qui s’est passé.
En même temps, la vérité et la mémoire ne sont pas seulement une question de politique d’État. Elles sont également la responsabilité de toute société qui lutte pour la sécurité, l’égalité et la paix.
Partout dans le monde, la société civile, y compris les groupes de victimes, contribue à trouver et à dire la vérité, parfois en conflit avec les puissances qui veulent garder le silence et la peur en vie. Cette résistance, contre le silence, contre la peur, a permis à la recherche de la vérité de s’étendre et d’évoluer, aidant à commencer à faire de la promesse de « plus jamais ça » une réalité.
Le droit à la vérité a été décrit comme un droit à la fois individuel et collectif et il a été stipulé que l’État a un devoir de mémoire. Le droit à la vérité a considérablement évolué au fil du temps et les voies à suivre doivent être explorées en permanence sur la scène internationale, régionale et locale pour garantir le développement vers la réparation, la réconciliation et la paix dans les régions touchées.
En commémoration de cette journée, nous souhaitons rendre hommage aux hommes et femmes qui ont pris et continuent de prendre courageusement des risques conséquents afin d’exposer, aux yeux du monde, la vérité sur les violations des droits de l’homme dans leurs pays.
Les horribles assassinats de dizaines de millions de personnes au cours du XXe siècle, orchestrés par certains pays et centres de pouvoir, ne cessent d’effrayer à ce jour cette partie de l’humanité qui se consacre aux valeurs démocratiques et à l’humanisation de tous les aspects de la vie privée et publique.
L’objectif de la Journée internationale pour le droit à la vérité est :
- d’honorer la mémoire des victimes de violations flagrantes et systématiques des droits humains et promouvoir l’importance du droit à la vérité et la justice;
- de rendre hommage à ceux qui ont consacré leur vie à, et ont perdu la vie dans la lutte pour promouvoir et protéger les droits de l’homme pour tous;
La promotion de la culture du droit à la vérité, s’appuie principalement sur l’assimilation des besoins des victimes, de leurs familles et de leurs représentants. Il s’agit aussi d’évaluer l’ampleur des violations qu’ils ont subies et de les associer à l’opération d’établissement des faits menée par des associations des droits de l’Homme et autres organisations, dans le cadre du travail de mémoire.
l’ONU a décidé en 2010 que le 24 mars serait la Journée internationale pour le droit à la vérité concernant les violations flagrantes des droits de l’homme et la dignité des victimes.
La Haut-Commissaire aux droits de l’homme a mené plusieurs études qui ont souligné que le droit à la vérité concernant les violations flagrantes des droits de l’homme est un droit inaliénable, qui correspond à l’obligation de chaque État non seulement de protéger ce droit, mais aussi de mener rapidement une enquête et de permettre des mécanismes juridiques adéquats pour obtenir satisfaction.