Tenue pour la première fois le 11 mars 2017, la Journée mondiale des start-ups cherche à encourager les décideurs socio-économiques à valoriser les nouvelles entreprises innovantes.

Il s’agit d’une initiative créée par des promoteurs de l’African Startup Forum (ASF), un centre opérationnel et non gouvernemental qui accompagne les jeunes entreprises dans la création d’entreprise , la promotion, l’accélération et le développement de leurs projets. La journée mondiale des start-up est célébrée le 11 mars de chaque année.

Une startup, une entreprise pas comme les autres ?

Si ce n’est le statut juridique, une startup se différencie en bien des points d’une entreprise classique. On est face à deux types de structures qui ne fonctionnent pas pareil, qui n’ont pas la même dynamique ni les mêmes objectifs.
Le mot « startup » n’est pas un anglicisme pour juste dire « jeune entreprise qui démarre » ou « entreprise technologique« . D’un côté, on a une structure dont un des enjeux est d’avoir des process efficaces, permettant de délivrer le meilleur service possible avec un fonctionnement optimal. De l’autre, on a une structure qui explore, expérimente, afin de trouver ce qui a de la valeur pour le client, comment lui délivrer cette valeur, et comment gagner de l’argent tout en le faisant (cette différence explique d’ailleurs pourquoi de nombreuses entreprises ont des difficultés à innover, car les process qui ont fait leur succès sont des freins à l’innovation).

Démarrage et financement des start-up

Les start-up sont des entreprises innovantes qui peuvent être issues de la recherche institutionnelle. Elles voient souvent le jour dans des structures comme les incubateurs ou les pépinières d’entreprises. Au stade du démarrage, le risque est élevé pour les investisseurs. Or, vu son objectif de développement futur, la start-up a généralement besoin de fonds importants pour se lancer. Pour lever des fonds, elle peut avoir recours au capital-risque, aux business angels, aux fonds d’investissement, mais aussi aux aides institutionnelles réservées aux jeunes entreprises innovantes. «  https://www.lexperts-comptables.com  »

Les caractéristiques d’une startup

D’après l’historien des entreprises Patrick Fridenson : être une startup n’est pas une question d’âge, ni de taille, ni encore de secteur d’activité. Il faut répondre aux quatre conditions suivantes :

1) Une forte croissance potentielle

2) Utiliser une technologie nouvelle

3) Avoir besoin d’un financement massif, les fameuses levées de fonds

4) Être sur un marché nouveau dont le risque est difficile à évaluer.

-Une startup n’a pas vocation à le rester toute sa vie (une micro-entreprise). Être startup n’est pas un objectif en soi. Une startup est une phase particulière, et le principal objectif est d’en sortir. Il s’agit comme le dit Peter Thiel, célèbre entrepreneur de la Silicon Valley, de passer de 0 à 1, de transformer une idée en entreprise, de trouver une nouvelle manière de rendre un service, de créer de la valeur.

-Recherche d’un Business Model : Être une startup c’est apporter de la valeur à des clients avec un produit ou un service. L’enjeu d’une startup est de trouver et construire le Business Model qui va avec. Un Business Model qui n’est pas calqué sur une structure existante, et qui n’est pas forcément évident au lancement de la structure : Attention : ne pas confondre Business Model (l’ensemble du modèle, des mécanismes, qui permettent à l’entreprise de générer des revenus) et Business Plan.

-Industrialisable/Reproductible : Cela signifie qu’une startup cherche un modèle qui, une fois qu’il fonctionne, peut être réalisé à plus grande échelle, dans d’autres lieux, ou être fait par d’autres. L’exemple le plus parlant est celui d’Airbnb ou d’Uber, qui se déploient ville par ville à partir d’une recette qui fonctionne (même s’il faut bien entendu parfois l’adapter aux contextes locaux).

-Scalable (pour une croissance exponentielle) : La scalabilité c’est la capacité d’une entreprise à adapter son business model, son schéma d’entreprise à une forte augmentation de son volume d’activité. Concrètement, sa capacité à passer de la petite startup à la multinationale. La scalabilté permet d’absorber le choc de croissance extrême que certaines startups connaissent.

Quel que soit son secteur d’activité, une start-up cherche à capter la valeur d’un marché et à le dominer. Pour imposer ce modèle de croissance, elle doit disposer d’un certain nombre d’atouts :

 

 

  • une équipe hyper compétente, imaginative, motivée, et disposant des relais qui lui permettront de faire connaître son activité

  • un service ou un produit innovant lui octroyant un avantage concurrentiel indiscutable

  • une offre adaptée à un marché au potentiel significatif, promesse d’une forte rentabilité

Peut-on être « gros » et être une startup ?

Uber, Blablacar, Airbnb, … sont encore des startups et pourtant ces entreprises sont énormes. Mais comme Twitter, leur modèle n’est pas défini et peut évoluer. À l’inverse, Facebook ne l’est plus, Google non plus. Même si l’esprit startup perdure, certains processus ont été formalisés et la stratégie, comme business model, sont désormais établies. Une start-up, c’est premièrement l’histoire d’une équipe animée par un même projet, porté par des mêmes valeurs et des  mêmes passions. Steve Jobs disait « l’innovation, c’est une situation que l’on choisit parce qu’on a une passion brûlante pour quelque chose ». Une start-up, c’est cette situation.