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La Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines est célébrée le 6 Février de chaque année. Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), entre 100 et 140 millions de filles et de femmes vivantes aujourd’hui dans le monde ont subi l’excision/MGF, et si la tendance actuelle se poursuit, 15 millions de filles supplémentaires âgées de 15 à 19 ans seront soumises à cette pratique en 2030. Cette célébration annuelle a commencé le 20 décembre 2012, lorsque l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution A/RES/67/146, appelant tous les États, le système des Nations Unies, la société civile et les autres parties prenantes à mettre un terme à cette pratique, la reconnaissant internationalement comme une violation des droits des femmes et des filles.

Actions

Afin de lutter contre ce phénomène, qui a touché au moins 200 millions de femmes en vie aujourd’hui dans 30 pays, la Journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines est célébrée le 6 février. L’objectif de cette journée, établie par les Nations Unies le 20 décembre 2012, est d’encourager les gouvernements, la société civile et toutes les parties concernées à mettre en œuvre des actions concrètes et à intensifier les campagnes de sensibilisation contre les MGF.

Selon le rapport de l’UNICEF intitulé Mutilation génitale féminine/excision : une préoccupation mondiale, 50 pour cent des filles et des femmes qui ont subi une forme quelconque de mutilation génitale vivent dans trois pays : Égypte, Éthiopie et Indonésie. Heureusement, le phénomène semble avoir enregistré une tendance à la baisse : entre 2005 et 2010, il a diminué de 5 %. Mais son éradication est encore loin d’être achevée : on estime en effet qu’elle sera réduite de moitié d’ici 2074. En outre, la croissance régulière de la population mondiale pourrait entraîner une augmentation du nombre de victimes de MGF.

Contexte général

L’excision/mutilation génitale féminine (E/MGF) comprend toutes les procédures impliquant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes féminins ou d’autres lésions aux organes génitaux féminins pour des raisons non médicales, telles que définies par l’Organisation mondiale de la santé. Les MGF sont pratiquées pour des raisons culturelles, religieuses et/ou sociales sur des jeunes filles entre la petite enfance et l’âge de 15 ans. Les mutilations génitales féminines constituent une forme de maltraitance des enfants et de violence à l’égard des femmes et des filles ; elles ont de graves conséquences physiques et psychologiques à court et à long terme.

Les mutilations génitales féminines sont une forme de violence à l’encontre des femmes criminalisée par la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe. La Convention est signée par tous les États membres de l’UE, et 20 États membres l’ont ratifiée à ce jour, un citoyen de l’UE peut être poursuivi pour MGF/E à l’étranger.

Au cours des dix dernières années, l’Union européenne a franchi des étapes importantes dans ce domaine. Grâce à la coopération de l’Union européenne avec l’UNICEF, le FNUAP et les organisations de la société civile, environ 3,3 millions de femmes et de filles ont eu accès aux services de protection et de prévention. Plus de 20 000 groupes communautaires en Afrique ont publiquement appelé à l’élimination des mutilations génitales. Soutenus par un partenariat fort entre l’Union européenne, l’Union africaine et les États africains champions, 12 pays africains ont mis en place des lignes budgétaires nationales pour mettre fin à cette pratique. Des réseaux régionaux et nationaux d’organisations religieuses sont également en place dans les États arabes pour lutter contre cette pratique.

 

Les risques de la mutilation génitale féminine

La pratique des mutilations génitales féminines est profondément enracinée dans l’inégalité entre les sexes. Il s’agit non seulement d’une violation grave des droits de l’homme, mais aussi d’un traitement cruel et inhumain, qui porte atteinte à la dignité et à l’intégrité physique de la femme ou de la fille. La circoncision pratiquée dans des conditions non hygiéniques et par un circonciseur autoproclamé cause des douleurs atroces à la victime ainsi que de graves complications de santé. L’activité entraîne aussi parfois des saignements abondants qui entraînent la mort. Outre les complications de santé, la circoncision entraîne chez la fille/femme un stress mental et une dépression.

Célébration de la « journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines ».

La célébration de la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines revêt une grande importance pour l’objectif de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030. L’élimination des mutilations génitales féminines est l’un des principaux objectifs de l’objectif numéro 5 – Égalité des sexes. Cette journée est dirigée conjointement par l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) et le FNUAP (Fonds des Nations Unies pour la population, anciennement le Fonds des Nations Unies pour la population). La journée comprend des campagnes de sensibilisation, des discussions et des conférences afin de sensibiliser le public aux méfaits de la mutilation génitale féminine et au fait que cette pratique constitue une violation grave des droits humains. Les activités sont coordonnées par de nombreux gouvernements ainsi que par des agences non gouvernementales et impliquent la mobilisation des jeunes pour participer à la campagne.

Les chiffres des mutilations génitales féminines

La mutilation génitale féminine est pratiquée dans de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient. Selon une estimation mondiale, environ 200 millions de filles et de femmes vivant aujourd’hui ont subi une forme ou une autre de MGF. Ces chiffres concernent principalement 30 pays – Indonésie, Yémen, Kurdistan irakien et 27 pays africains. En Somalie, 98% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont été excisées ; la Guinée et Djibouti ne sont pas loin derrière avec respectivement 97% et 93%.

Habituellement, les jeunes filles qui atteignent leur adolescente courent le risque de subir une MGF, car elles sont les moins résistantes et succombent à ce rituel coutumier.

La célébration de cette journée est une opportunité pour faire le bilan des actions entreprises pour lutter contre une telle pratique et attirer l’attention de tous sur son caractère préoccupant.